The Assistant

Jane (Julia Garner), jeune diplômée, a un rêve : devenir productrice de films. Le poste d'assistante junior d'un puissant magnat du divertissement semble être le tremplin idéal pour sa carrière. Mais au lieu d'acquérir une première expérience du showbiz, les journées de Jane sont remplies de tâches subalternes : préparer le café, changer le papier à photocopie, répondre aux appels, organiser les déjeuners ou les voyages, accueillir les nouvelles collaboratrices. Plus la jeune femme suit sa routine quotidienne et est témoin des écarts de conduite choquants de son patron, qui n'est jamais visible mais omniprésent, plus elle prend conscience de l'écart de pouvoir qui favorise les abus. Lorsqu'elle décide de se battre contre ces abus, elle se rend compte à quel point ils sont ancrés dans le système... La réalisatrice Kitty Green a tourné « The Assistant », le premier film sur le débat MeToo, dont les parallèles avec le scandale d'abus autour du producteur hollywoodien Harvey Weinstein sont évidents. Avec Julia Garner, qui a remporté un Emmy pour son rôle dans la série « Ozark », Green a réussi un formidable casting. Le personnage de Garner fait ressentir de manière poignante la déshumanisation insidieuse sur le lieu de travail et donne ainsi à « The Assistant » une signification qui va bien au-delà de la thématique #MeToo - même si, de manière intéressante, le film n'illustre ou ne dit jamais la violence sexuelle, mais travaille uniquement par allusions. « "The Assistant" est une bombe furtive : il fait à peine un bruit, mais il laisse un cratère dans votre cœur". (Boston Globe) « "J'ai entendu la même histoire encore et encore. [La réalisatrice Kitty Green explique] que des personnes s'étaient senties prisonnières d'un système de silence et d'ignorance volontaire. Que des assistantes, comme on le voit dans le film, devaient s'occuper des enfants de leur patron pendant que celui-ci avait des relations sexuelles avec une collaboratrice, ou veiller à ce que des médicaments qui augmentent la libido soient disponibles. [...] "The Assistant" est un film inhabituellement calme, il n'a presque pas de musique de fond, sa bande-son se compose du décrochage du combiné téléphonique, du cliquetis des claviers, du bruit de la photocopieuse. [...] Il montre de manière oppressante comment les membres d'un certain système participent au silence. Parce que, selon eux, il ne sert à rien d'élever la voix ; parce que c'est inconfortable ; parce que cela entrave leur propre avancement ; et parce que, tout simplement, personne ne veut l'entendre ». (Carolin Ströbele, sur : zeit.de)